Présentation des secteurs clés du Canada qui ouvrent la voie vers des émissions nulles
La récente COP28 a vu les engagements climatiques de plusieurs nations pour aider à maintenir la température mondiale à 1,5°C et à atténuer l'impact du changement climatique. Ces efforts s'alignent sur les objectifs fixés dans l'Accord de Paris, qui préconise une réduction de 45 % des émissions d'ici 2030 et l'atteinte de zéro émission nette d'ici 2050. Jusqu'à présent, les engagements pris par les gouvernements n'ont pas atteint les normes nécessaires (Nations Unies, s.d.). Nous explorons les secteurs potentiels du Canada pour mener à bien la décarbonisation et les réglementations gouvernementales visant à atteindre son objectif de zéro émission d'ici 2050.
En se concentrant sur les contributions d'émissions du Canada, il reste encore loin des principaux contributeurs que sont les États-Unis, la Chine, l'Inde et l'Union européenne, avec seulement 1,41 % des émissions totales de gaz à effet de serre (EDGAR, 2023). Cependant, le pays a encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre une réduction de 45 % des émissions d'ici 2030. En 2021, le Canada a promulgué la Loi canadienne sur la responsabilité en matière d'émissions nettes zéro afin de consolider son engagement en faveur de zéro émission d'ici à 2050.Conformément à cette loi, plusieurs composantes clés ont été mises en place pour aider à atteindre cet objectif, telles que le Plan de réduction des émissions pour 2030, un Conseil consultatif sur le zéro net pour fournir des orientations sur les objectifs quinquennaux pour les plafonds d'émission, et un Fonds Net-Accelerator qui fournit une assistance aux grands émetteurs pour réduire leurs émissions. Le Budget 2023, ou "Un plan fait au Canada : énergie abordable, bons emplois et une économie propre en croissance", a également placé ses politiques industrielles au premier plan d'une économie plus verte, tout en stimulant la croissance des industries.
Pour revenir à l'essentiel, la lutte contre les émissions de carbone passe par des actions telles que la réduction de la consommation de combustibles fossiles, le recours à la séquestration du carbone, la transition vers des sources d'énergie renouvelables et la réduction du gaspillage alimentaire. Examinons les secteurs potentiels dans le cadre de la marche du Canada vers une économie nette zéro et étudions les moyens de les optimiser en vue de réduire davantage les émissions :
Minimiser la consommation de combustibles fossiles
Les combustibles fossiles ont accablé la planète en contribuant à hauteur de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et presque 90 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone, entraînant ainsi le changement climatique. Le Canada est l'un des plus grands producteurs mondiaux de combustibles fossiles et continue d'extraire plus de pétrole et de gaz que ce qui est nécessaire pour limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C au-dessus des niveaux industriels. Bien qu'il y ait des intentions de réduire les émissions produites par les combustibles fossiles grâce à des mesures telles qu'une taxe sur le carbone pour le pétrole et le gaz, l'introduction d'un système national de plafonnement et d'échange, et leur cadre visant à éliminer les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, le Canada devra prendre des mesures plus draconiennes pour limiter la consommation de combustibles fossiles.
Avec l'appel de la COP 28 à passer à autre chose que les combustibles fossiles, le Canada peut commencer à réduire l'utilisation de combustibles fossiles en accélérant l'électrification des véhicules.
a. Fabrication et déploiement de chargeurs de VE
À partir de 2035, toutes les voitures, tous les camions et tous les véhicules utilitaires sport seront hybrides, électriques ou alimentés à l'hydrogène, comme l'exige le gouvernement. Les consommateurs hésitent encore à passer aux véhicules électriques en raison de leur prix élevé, du nombre limité de stations de recharge pour véhicules électriques (VE) et de l'absence de rabais (CBC, 2023). Les prix élevés peuvent être abordés en communiquant le coût effectif des VE par rapport aux véhicules à essence, les VE devant l'emporter sur les véhicules conventionnels à long terme compte tenu de la fluctuation des prix de l'essence. Actuellement, le défi réside dans la disponibilité limitée des stations de recharge pour VE. Bien que le Canada compte 457 836 véhicules zéro émission immatriculés, il n'y a que 20 478 bornes de recharge. Le rapport entre les bornes de recharge et les VE est de 1:22, ce qui indique un manque d'infrastructure pour répondre à la demande d'un nombre croissant de véhicules. Jusqu'à présent, la Chine est le modèle exemplaire en matière d'infrastructure de recharge des VE avec ses 1,8 million de bornes de recharge, soit un ratio de 1:7 qui remonte à la planification des années à l'avance en prévision de la transition vers les VE (The Messenger, 2023). Le Canada peut s'inspirer de son approche stratégique pour le déploiement des bornes de recharge :
Une obligation stipulant que 10 % des nouveaux bâtiments publics et résidentiels doivent être réservés à des fins de recharge, associée à des incitations pour les entreprises installant des bornes dans leurs bureaux.
Fixation d'objectifs à l'échelle provinciale et sollicitation de l'aide de partenariats public-privé pour atteindre l'objectif. Plusieurs entreprises canadiennes possèdent une expertise dans la fabrication de bornes de recharge pour VE, qui peut être optimisée pour étendre le réseau de stations de recharge. Les entreprises et les promoteurs immobiliers peuvent également s'associer à ces fabricants pour produire les bornes de recharge et bénéficier de crédits d'impôt du gouvernement pour cette mise en œuvre.
b. Fabrication de batteries
Les ventes de véhicules électriques augmentent régulièrement, et l'une des raisons pour lesquelles les Canadiens ne passent pas rapidement aux véhicules électriques est le manque de disponibilité des unités. S'approvisionner en matériaux dans différentes parties du monde pour produire un véhicule électrique peut être une tâche décourageante. Le Canada dispose de vastes étendues de territoire et de plusieurs matières premières qui peuvent contribuer à l'expansion de la fabrication de véhicules électriques. En fait, la fabrication de batteries est quelque chose que le Canada explore activement. La filiale de Volkswagen, Power Co, installera sa première gigafactory outre-mer à St. Thomas, en Ontario, qui représentera une part significative du secteur nord-américain de la fabrication de batteries. C'est une double victoire pour le Canada, car cela peut également être une opportunité pour renforcer son secteur des minéraux critiques et éventuellement attirer des opportunités supplémentaires de fabrication d'autres corporations.
c. Hydrogène propre en tant qu'alternative
L'hydrogène est considéré comme un substitut à faibles émissions pour les combustibles fossiles dans la production d'électricité, le chauffage domestique et les transports, mais il n'est pas encore totalement exempt de préoccupations, car l'hydrogène peut encore être produit à l'aide de combustibles fossiles par le processus de reformage du méthane à la vapeur ou de séparation de l'hydrogène du carbone dans le gaz naturel. Cependant, il existe d'autres méthodes plus propres pour produire de l'hydrogène :
Hydrogène bleu - hydrogène produit à partir de combustibles fossiles combiné avec la capture du carbone.
Hydrogène vert - produit grâce à l'électricité renouvelable ou à l'électrolyse, utilisant un courant électrique pour séparer l'eau (H2O) en hydrogène et en oxygène.
À travers les provinces du Canada, il existe un grand potentiel pour produire de l'hydrogène bleu, en particulier dans les provinces fortement dépendantes des combustibles fossiles, et de l'hydrogène vert pour celles qui disposent de sources d'énergie renouvelable élevées. L'une des initiatives que le gouvernement a mises en œuvre pour stimuler la production est le Crédit d'Investissement en Hydrogène Propre (CHITC). Le gouvernement remboursera les développeurs d'hydrogène vert et bleu, couvrant jusqu'à 40 % de leurs impôts liés à l'acquisition et à l'installation d'un "équipement admissible", mais l'étendue du soutien dépendra des émissions attendues de gaz à effet de serre sur le cycle de vie.
Outre le crédit d'impôt, plusieurs projets sont en cours pour la production d'hydrogène propre, tels qu'un investissement de 461 millions de dollars dans une usine d'hydrogène avec technologie de capture du carbone à Edmonton, en Alberta, une installation de recyclage du carbone au Québec, une usine d'hydrogène propre à Vancouver, et deux projets d'hydrogène propre à leurs débuts au Manitoba (CBC, 2023). Avec les plans du Canada pour passer aux véhicules électriques, il devra doubler ou tripler la capacité de son réseau électrique pour soutenir la charge des VE et la promotion de l'hydrogène propre en tant que source d'électricité supplémentaire pourrait jouer un rôle crucial pour assurer un approvisionnement en énergie abondant et durable pour cette transition.
L'hydrogène peut être utilisé en remplacement des combustibles fossiles pour les transports et le chauffage domestique. Il existe déjà 8 stations de ravitaillement en hydrogène pour véhicules au Canada, mais celles-ci devront s'étendre car les voitures à hydrogène feront partie de la gamme à partir de 2035. Le gouvernement peut également envisager de promouvoir l'utilisation de l'hydrogène dans les applications lourdes et de longue distance où les véhicules électriques à batterie peuvent rencontrer des limitations. En ce qui concerne le chauffage domestique, remplacer le pétrole par de l'hydrogène présente une solution viable ; cependant, une attention particulière doit être accordée à des facteurs tels que l'infrastructure de distribution, la modification des appareils et les implications financières. Il existe une proposition pour la première communauté alimentée à l'hydrogène qui a reçu une subvention de 2 millions de dollars pour son évaluation, avec environ 150 foyers utilisant de l'hydrogène pour le chauffage domestique. Si la faisabilité est démontrée avec succès, il pourrait y avoir un potentiel d'expansion (EnergyNow, 2023).
Mise en œuvre de la séquestration du carbone
La séquestration du carbone, ou l'absorption et le stockage du dioxyde de carbone de l'atmosphère, est une autre manière de réduire les émissions de carbone existantes. Bien que la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles soit une excellente façon de diminuer les émissions de carbone, la capture, l'utilisation et le stockage du carbone (CCUS) constituent également une méthode par laquelle nous pouvons éliminer les émissions de carbone pour parvenir à une économie sans émissions. Au Canada, environ 7 projets de CCUS sont actuellement en exploitation et capturent environ 2,7 millions de tonnes équivalent CO₂ par an, soit environ 27 % des émissions totales de carbone du Canada. Il est nécessaire de construire davantage de centres de capture et de stockage du carbone, et cela implique d'importants investissements en capital. Le Canada a mis en place un Crédit d'Investissement pour la Capture, l'Utilisation et le Stockage du Carbone visant à développer et exploiter davantage d'installations de capture, d'utilisation et de stockage du carbone au Canada. Le crédit d'impôt s'applique aux entreprises supportant des dépenses admissibles le 1er janvier 2022 ou après, sous certaines conditions. Celles-ci comprennent des exigences telles qu'un minimum de 10 % du carbone capturé devant être stocké ou utilisé de manière admissible, et le projet doit avoir une durée de fonctionnement prévue d'au moins 20 ans, entre autres conditions. Les capitaux privés et les capitalistes risqueurs ont investi collectivement une somme substantielle d'environ 253 millions de dollars américains dans le CCUS (Capture, Utilisation et Stockage du Carbone) pour étendre son développement. Outre ces investissements, une autre méthode pour accroître l'échelle des installations de CCS consiste à certifier ces projets pour des crédits carbone volontaires. Cela permet aux entreprises d'investir en elles, permettant ainsi de respecter les plafonds d'émissions et de faciliter la transition vers la neutralité carbone, notamment pour les industries intensives en carbone.
Passage aux énergies renouvelables
Le Canada est en fait un leader mondial en matière de production d'électricité à partir de ressources renouvelables. La majeure partie de son électricité provient de l'hydroélectricité et il s'est engagé à réduire l'utilisation des ressources non renouvelables, notamment en fermant les centrales au charbon de l'Alberta, comme nous l'avons mentionné dans un article précédent, et en augmentant l'installation d'énergie éolienne et solaire. Des progrès plus importants peuvent être réalisés si nous combinons des mesures d'efficacité énergétique avec le déploiement des énergies renouvelables, car cela peut accomplir 90 % des réductions d'émissions nécessaires pour atteindre l'objectif de 1,5 °C, selon l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA). En capitalisant sur les entreprises canadiennes de technologies propres et sur ses ressources naturelles, le Canada pourrait développer des technologies écoénergétiques et alimentées par des énergies renouvelables.
a. Fabrication de technologies propres
Le Canada compte 2 426 entreprises de technologies propres, dont 26 % se consacrent aux énergies renouvelables et 13 % à l'efficacité énergétique. Le défi de ces entreprises est de lever des fonds pour développer leurs opérations à grande échelle. Le gouvernement a apporté son soutien à ces entreprises, notamment par le biais d'une aide de 8 milliards de dollars du Net Zero Accelerator Fund pour des investissements à grande échelle dans les technologies propres. De plus, le Crédit d'Impôt pour l'Investissement en Technologies Propres accorde des remises pouvant atteindre 30 % aux entreprises canadiennes engagées dans la fabrication ou la transformation de technologies propres. Ce crédit d'impôt soutient non seulement les entreprises directement impliquées dans la production de technologies propres, mais offre également une assistance à celles intégrant des technologies propres dans leurs opérations.
Bien que le crédit d'impôt et le fonds d'accélération vers zéro émission puissent aider à réduire les coûts opérationnels, ces industries des technologies propres auront besoin d'un soutien financier supplémentaire pour accroître le développement et l'expansion dans différentes régions. Pour aider les investisseurs à s'engager dans des investissements dans les technologies propres, les facteurs suivants devraient être pris en compte :
Incitations ou avantages fiscaux pour les investissements dans les technologies propres : inspirés du Crédit d'Impôt pour l'Investissement aux États-Unis, accordé aux contribuables individuels ou aux sociétés investissant dans des projets spécifiques liés aux énergies renouvelables.
Cadres réglementaires clairs et stables : le gouvernement peut exiger des entreprises de technologies propres de soumettre des rapports ESG pour rassurer les investisseurs.
Partenariats publics-privés (PPP) : ces collaborations peuvent exploiter les fonds publics pour attirer des investissements privés, tels que les ETF verts, ainsi que des fonds mondiaux tels que le Fonds Vert pour le Climat.
b. Minéraux critiques
Le Canada compte environ 31 minéraux reconnus comme critiques en raison de leur importance pour l'économie du pays, de la diminution de l'approvisionnement, de la nécessité de passer à une économie à faible émission de carbone, et de servir de source durable pour nos partenaires et alliés. Ainsi, la Stratégie des Minéraux Critiques, publiée en décembre 2021, vise à sécuriser l'approvisionnement en minéraux critiques provenant de sources responsables et à favoriser la croissance des chaînes de valeur nationales et mondiales pour une économie verte et numérique. La stratégie se concentrera sur 6 minéraux clés : le lithium, le graphite, le nickel, le cobalt, le cuivre et les terres rares. Une partie de cette stratégie consiste en un soutien de 3,8 milliards de dollars pour le secteur minier du Canada afin de maximiser les opportunités.
Les minéraux sont en réalité nécessaires au développement des technologies vertes pour réduire les émissions, des biens de consommation à la fabrication. Ils sont essentiels en particulier pour la construction de technologies d'énergies renouvelables : (1) le lithium et le nickel comme composants des systèmes de stockage d'énergie pour l'éolien et le solaire et les batteries pour les véhicules électriques, (2) le cuivre pour la construction de câbles électriques et de composants d'infrastructures hydroélectriques, (3) le graphite et le cobalt pour les anodes des batteries lithium-ion et les appareils électroniques portables, et (4) les terres rares pour les aimants permanents des éoliennes et l'éclairage écoénergétique. Outre l'augmentation de l'offre de minéraux essentiels et leur utilisation pour les technologies d'énergie renouvelable, le gouvernement peut également imposer les mesures suivantes afin de réduire les émissions de carbone :
Pratiques minières durables : les sociétés minières devront mettre en œuvre des pratiques minières durables pour minimiser l'impact environnemental.
Recyclage et économie circulaire : développer une approche d'économie circulaire en réutilisant et recyclant les matériaux utilisés dans les technologies d'énergies renouvelables pour prolonger la durée de vie des minéraux critiques.
Réduire le gaspillage alimentaire
Au Canada, 31 milliards de dollars de nourriture sont gaspillés chaque année et plus de 60 % de ces déchets alimentaires finissent dans des décharges qui émettent du méthane dans l'atmosphère (Ontario.ca, 2020). Compte tenu du problème pressant de l'insécurité alimentaire, aggravé par les effets du changement climatique, la réduction du gaspillage alimentaire peut permettre d'optimiser les ressources vitales (telles que l'eau, l'énergie, la terre et la main-d'œuvre) et d'améliorer la production et la disponibilité globales des denrées alimentaires.
a. Agriculture durable
L'agriculture durable contribue à la réduction des déchets alimentaires en donnant la priorité à l'efficacité, à la conservation et à la gestion responsable des ressources, y compris un approvisionnement stable pour ses citoyens. Le gouvernement canadien a lancé le Partenariat canadien pour une agriculture durable (PAC durable), un accord quinquennal de 3,5 milliards de dollars réunissant les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Ce partenariat vise à renforcer la compétitivité, l'innovation et la résilience du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro-industriels, avec 1 milliard de dollars pour les programmes et activités fédéraux et 2,5 milliards de dollars pour les programmes et activités à coûts partagés dans les régions. L'un des programmes à frais partagés entre les gouvernements fédéral et provinciaux est le Programme pour des paysages agricoles résilients, qui aide les producteurs à conserver et à améliorer la résilience des paysages agricoles en vue d'une adoption à la ferme.
La technologie agricole (Ag-Tech) peut également aider à atténuer les pertes alimentaires et à améliorer l'efficacité de la production alimentaire. Pour son partenariat agricole durable, le Canada peut commencer à explorer des technologies agricoles qui peuvent s'adapter au paysage/environnement canadien :
Les technologies de précision : telles que les tracteurs intelligents, qui recueillent des données sur la productivité agricole et l'utilisation d'engrais pour permettre de prendre des décisions plus granulaires sur l'endroit où utiliser les intrants et dans quelles quantités, ce qui permet de réduire au minimum la mauvaise production alimentaire. En Israël, qui dispose de peu de terres arables comme le Canada, l'utilisation de la fertigation numérique permet de déterminer l'apport ciblé d'eau et d'engrais directement dans les racines des plantes grâce à des capteurs et à des analyses basées sur le cloud.
Agriculture en milieu contrôlé/agriculture verticale : en raison des fréquents incendies de forêt qui peuvent endommager les cultures, le bétail et l'agriculture en raison du changement climatique, ce qui finit par entraîner des pertes et un excès de déchets. L'agriculture en milieu contrôlé, c'est-à-dire la production de denrées alimentaires dans un environnement contrôlé tel que des couches superposées (fermes verticales), peut contribuer à garantir l'approvisionnement alimentaire malgré les effets du changement climatique, sans compter qu'elle émet moins de gaz que l'agriculture conventionnelle en raison de l'épandage d'engrais. L'agriculture verticale est également économe en ressources puisqu'elle ne nécessite que 10 % de terrain et 90 % d'eau en moins par rapport à l'agriculture conventionnelle. Singapour et le Japon utilisent tous deux l'agriculture en milieu contrôlé pour des raisons d'espace et de crise climatique, ce qui constitue une source stable d'approvisionnement alimentaire.
Alors que le Canada poursuit son chemin vers un avenir durable et sans émissions, il est impératif d'identifier et de prioriser les secteurs clés qui joueront un rôle crucial dans la réalisation de ces objectifs ambitieux. Le Canada dispose de plusieurs initiatives et cadres qui ouvrent la voie à la croissance de ces secteurs, mais il ne peut le faire seul sans l'aide de plusieurs parties prenantes telles que les investisseurs, les organisations, les chercheurs, les entreprises, et même ses citoyens. L'optimisation de ces secteurs permettra non seulement de répondre à ses objectifs climatiques, mais aussi de positionner le pays en tant que leader dans la lutte contre le changement climatique. Il peut être essentiel de développer une approche interdisciplinaire pour débloquer différentes synergies, maximiser l'impact et assurer une transition fluide et équitable vers un Canada plus vert et plus durable. En prenant des mesures plus assertives au sein de ces secteurs, le Canada a le potentiel de donner l'exemple inspirant aux nations du monde entier, montrant qu'un avenir prospère et à faibles émissions de carbone n'est pas seulement souhaitable, mais réalisable grâce à une vision stratégique et à un effort communautaire.